Aberration mathématique : -1 = 1


  • L

    J'ai trouvé un truc assez marrant sur le net, je vous en fait part :

    Je pose :

    -1 = (−1)1(-1)^1(1)1 = (−1)2x1/2(-1)^{2x1/2}(1)2x1/2 = [(-1)²]1/2]^{1/2}]1/2 = √(-1)² = √1 = 1

    J'ai donc prouvé que -1 = 1

    Cependant de telles aberrations n'existent pas en mathématique. Cette conjecture est issue d'une erreur dans mon calcul. Laquelle ?


    « Un problème créé ne peut être résolu en réfléchissant de la même manière qu’il a été créé. »

    « Rien n'est plus proche du vrai que le faux. »

    **-  A. Einstein         
    
    * * ***

  • M

    Bonjour,
    xp/qx^{p/q}xp/q n'est défini que pour x > 0


  • M

    Peut-être ai-je été trop sibyllin.
    Ainsi : x1/2x^{1/2}x1/2 = √x n'est évidemment défini que pour x positif.
    Certes, la fonction cube, par exemple, étant bijective sur R, on pourrait définir x1/3x^{1/3}x1/3 = ³√x pour tout x.
    Mais puisque 1/3 = 2/6 , on devrait trouver le même résultat pour x2/6x^{2/6}x2/6 que pour x1/3x^{1/3}x1/3, ce qui n'est vrai que pour x positif.
    Bref, le but est de définir la fonction puissance à exposant rationnel ( positif suffit ) sur R.
    q étant un entier positif :
    La fonction x → xqx^qxq étant une bijection non pas de R sur R mais de
    ]0 ; +∞[ sur lui-même, on pose x → x1/qx^{1/q}x1/q la bijection réciproque.
    S'ensuivent :
    la définition de xp/qx^{p/q}xp/q et les règles usuelles de calcul sur ce type d'exposant.
    Définitions et règles valables uniquement si x est positif.
    Une utilisation non rigoureuse de cette contrainte conduisant à des aberrations.

    Il existe de nombreuses façons de " démontrer" que des nombres ( ou autre chose ) à priori différents sont " égaux ".
    Ainsi, Charles-Hubert de S... ( c'est volontairement que je n'écris pas le nom complet , surtout qu'il est lui aussi " à rallonges " ) m'écrivait il y a fort longtemps :
    Dans l'ensemble E ( qui n'est pas R ni C ), on a :
    √(-5) = 4 car 4² = -5
    Mais on a aussi √(-5) = 3 car 3² = -5
    Donc 4 = 3.

    1. Dans quel ensemble E Charles-Hubert de S... effectue-t-il ses calculs ?
    2. Même dans cet ensemble E là, 3 n'est pas égal à 4.
    3. Charles-Hubert de S utilise donc de façon aberrante le symbole √ , et uniquement ce symbole, car les secondes égalités ( 4² = -5 et 3² = -5 sont exactes dans E ).
      Peut-être cela explique-t-il pourquoi les mathématiciens, et plus particulièrement les professeurs de mathématiques, sont si intransigeants avec l'utilisation de ce symbole.

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